Type de texte | source |
---|---|
Titre | Trois discours sur le poème dramatique |
Auteurs | Corneille, Pierre |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1660 |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 1999 |
Editeur moderne | Louvat, Bénédicte; Escola, Marc |
Date de reprint |
, "Discours de l’utilité et des parties du poème dramatique", p. 79
La poésie, dit-il, est une imitation des meilleurs gens qui ont été, et comme les peintres font des portraits flattés, qui sont plus beaux que l’original et conservent toutefois la ressemblances qu’ils leur attribuent, ainsi les poètes, représentant des hommes colères ou fainéants, doivent tirer une haute idée de ces qualités qu’ils leur attribuent, en sorte qu’il s’y trouve un bel exemplaire d’équité ou de dureté ; et c’est ainsi qu’Homère a fait Achille bon.
Dans :Le portrait ressemblant et plus beau(Lien)
, Discours de l’utilité et des parties du poème dramatique, p. 71-72
Les conditions du sujet sont diverses pour la tragédie et pour la comédie. Je n’en toucherai à présent qu’à ce qui regarde cette dernière, qu’Aristote définit simplement, une imitation de personnes basses et fourbes. Je ne puis m’empêcher de dire que cette définition ne me satisfait point, et puisque beaucoup de savants tiennent que son traité de la Poétique n’est pas venu tout entier jusqu’à nous, je veux croire que dans ce que le temps nous a dérobé il s’en rencontrait une plus achevée. La poésie dramatique selon lui est une imitation des actions, et il s’arrête ici à la condition des personnes, sans dire quelles doivent être ces actions. Quoi qu’il en soit, cette définition avait du rapport à l’usage de son temps, où l’on ne faisait parler dans la comédie que des personnes d’une condition très médiocre ; mais elle n’a pas une entière justesse pour le nôtre, où les rois même y peuvent entrer, quand leurs actions ne sont point au-dessus d’elle.
Dans :Zeuxis et Polygnote : action et caractères(Lien)